Que sont les diamants synthétiques ?

La presse de H. Tracy HallS'appuyant sur la découverte en 1797 de la composition en carbone pur des diamants, des process de synthèse de ces pierres sont apparus depuis le 20ème siècle et se développent constamment. Les diamants synthétiques ou de laboratoire s'invitent davantage dans le secteur industriel que dans la joaillerie.

Les diamants à l'état naturel, comme nous vous l'expliquions dans notre article comment sont extraits les diamants, proviennent de la kimberlite, une roche qui se retrouve dans les zones les plus ancienne de la croûte terrestre, et sont extraites suivant des méthodes pour le moins complexes. Ceci, ajouté à l'épuisement progressif des réserves mondiales, pose un souci quant à la disponibilité de ces pierres précieuses, aussi rares que chères.

La découverte par Smithson en 1797 que le diamant résulte de la cristallisation des carbones, soumis à des températures et pressions extrêmes, a conduit les scientifiques à se lancer, au milieu du 20ème siècle, dans la synthèse de cette pierre précieuse par excellence. Et ceci mobilise des techniques physiques et chimiques pour créer la même structure de carbones organisés en réseau cubique, que l'on retrouve avec les diamants naturels. Les résultats sont si proches des pierres naturelles que la différenciation n'est pas chose aisée.
Le marché des diamants de synthèse étant relativement jeune, il faut se tourner vers une poignée de marchands opérant essentiellement aux États-Unis pour s'en en procurer. DNEA, Diamonds Nexus, Takara Diamonds ou encore Renaissance Diamonds proposent leur catalogue de diamant de laboratoire.

De nombreuses applications possibles

Ainsi, aujourd'hui, la quasi-totalité des diamants industriels est synthétique. Leurs propriétés optiques sont utilisées pour la conception de capteurs et ils entrent également dans la fabrication de conducteurs dans le domaine de l'électronique de pointe. De même, les diamants synthétisés sont employés dans la conception d'outils tels que les abrasifs, découpes, limes ou encore rayonneurs.

Dans la joaillerie, ces pierres de culture sont aussi présentes et sont plus accessibles que les naturelles. Toutefois, elles sont limitées en termes de carats – pas plus de 10 carats-, car leur croissance est lente et on attend toujours que les technologies évoluent pour améliorer cet aspect. Aussi, emploie-t-on les diamants de laboratoire dans les biotechnologies et pour des applications médicales.
Par ailleurs, la synthèse de ces pierres implique de nombreux autres avantages. Les problèmes liés à l'extraction non maîtrisée ou la problématique des diamants de sang sont ainsi contournés.